Formule | Géométrie | Nom UICPA | Masse molaire |
C2HCl3 | 1,1,2-trichloroéthène | 131,39 g.mol-1 |
Masse volumique | Température de fusion | Température d’ébullition | Température critique | Pression critique | Température d’auto-inflammation | Limites d’explosivité dans l’air | Solubilité dans l’eau |
liquide, 20°C, 101,3 kPa : 1,280 g.cm-3 | -73°C | 87°C | 298,85°C | 5 050 kPa | 410°C | Entre 8 et 10,5 % en volume | à 20°C : 1 g/L |
Valeur limite d’exposition | Valeur moyenne d’exposition | ||
ppm | mg/m3 | ppm | mg/m3 |
200 | 1 080 | 75 | 405 |
Voir également le produit solvants chlorés.
Voir le produit solvants chlorés.
Le trichloréthylène, qui peut libérer du chlorure d’hydrogène, peut être stabilisé avec moins de 2 % d’un mélange d’amines, époxydes, dérivés du pyrrole…
En 2011, la capacité mondiale de production de trichloréthylène est de 547 000 t/an et la production de 429 500 t.
Dans l’Union européenne, en 2019, la production de trichloréthylène et de perchloréthylène de 96 476 t.
Commerce international : en 2019.
Principaux pays exportateurs sur un total mondial de 69 184 t.
Chine | 31 607 | Japon | 9 891 | |
États-Unis | 19 400 | Pays Bas | 6 326 |
Source : ITC
Les exportations chinoises sont destinées à 19 % à l’Inde, 12 % au Japon, 10 % à la Turquie.
Principaux pays importateurs sur un total mondial de 73 431 t.
Pays Bas | 11 460 | Chine | 5 908 | |
Allemagne | 9 275 | Russie | 4 102 | |
Inde | 6 456 | Japon | 3 875 | |
Corée du Sud | 6 095 | Turquie | 2 899 |
Source : ITC
Les importations des Pays Bas proviennent à 99 % des États-Unis.
Principaux producteurs : voir le produit solvants chlorés.
Commerce extérieur : en 2019.
Consommations : en 2011, la consommation mondiale est de 429 500 t. Répartition de la consommation, en 2017 :
Chine | 58 % | Japon | 6 % | |
États-Unis | 19 % | Europe de l’Ouest | 5 % |
Source : IHS Markit
En 2011, la consommation des États-Unis est de 116 000 t.
Secteurs d’utilisations : principalement comme intermédiaire chimique pour 80 % des utilisations, en 2010, dans l’Union européenne et à 20 % comme solvant, principalement dans le dégraissage des métaux, en phase vapeur.
Évolution des utilisations :
La consommation de trichloréthylène comme solvant était, dans l’Union européenne de 184 000 t en 1984. Cette utilisation représentait 75 % de la consommation. En 2006, elle a chuté à 25 000 t et, en 2010, à 10 000 t.
Dégraissage des métaux :
L’interdiction du trichloro-1,1,1 éthane s’est traduite par le développement d’autres moyens de dégraissage à l’aide de lessives en milieu aqueux ou d’hydrocarbures (par exemple du type White-spirit). Le trichloro-1,1,1 éthane avait, en partie, remplacé le trichloréthylène, toxique (en 2002, il était passé de la catégorie 3 des substances cancérogènes à la catégorie 2 « peut causer le cancer » avec une phrase de risque R45 et en 2012, à la catégorie 1B « substance que l’on sait être cancérogène pour l’homme »).
L’interdiction du trichloro-1,1,1 éthane se traduit, dans le cas de dégraissages méticuleux de pièces pour lesquelles les produits lessiviels ne conviennent pas, par le retour à l’emploi du trichloréthylène. Au Japon, le trichloro-1,1,1 éthane est remplacé par le chlorure de méthylène.
L’utilisation de machines de dégraissage fermées permet de diminuer, dans ce secteur, la consommation de trichloréthylène et les rejets dans l’atmosphère. Les consommations sont ainsi passées de 1 à 2 kg/h à moins de 100 g/h.
Le trichloréthylène est, dans l’Union européenne, interdit à la vente aux particuliers et est réservé, sous autorisation, à un emploi industriel.
Voir le produit solvants chlorés.
Le trichloréthylène n’est pas concerné par le Protocole de Montréal.
L’inhalation de fortes concentrations de trichloroéthylène, en particulier par des toxicomanes, provoque une dépression du système nerveux central pouvant aller jusqu’au coma. Lors d’ingestion apparaissent des troubles digestifs, neurologiques, cardiaques et respiratoires souvent graves. L’exposition répétée par inhalation peut provoquer des atteintes neuropsychiques parfois sérieuses. Une dermatose chronique est observée en cas de contacts répétés avec la peau.
Le trichloréthylène, considéré cancérogène de catégorie 1B par l’International Agency for Research on Cancer (IARC) depuis le 2012, est classé toxique.
Dans l’Union européenne, il ne peut être utilisé qu’après autorisation car il est inscrit à l’annexe XIV de REACH.
Il est interdit à la vente aux particuliers, dans l’Union européenne, lorsque sa présence dans un produit est supérieure à 0,1 %.
En France, les valeurs limite et moyenne d’exposition, respectivement de 200 et 75 ppm, sont particulièrement élevées. Le Scientific Committee on Occupational Exposure Limits (Scoel) recommande, depuis avril 2009, une valeur limite de 30 ppm (164 mg/m3) et une valeur moyenne d’exposition de 10 ppm (55 mg/m3).
Les phrases de danger associées au trichoréthylène sont les suivantes :
H350 – Peut provoquer le cancer,
H341 – Susceptible d’induire des anomalies génétiques,
H319 – Provoque une sévère irritation des yeux,
H315 – Provoque une irritation cutanée,
H336 – Peut provoquer somnolence ou vertiges,
H412 – Nocif pour les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme.