Découvert en 1863 par les Allemands Ferdinand Reich et Theodor Richter. Il doit son nom à la couleur indigo émise lors du test à la flamme, qui permit de le découvrir. Bien qu’assez répandu dans la croûte terrestre, l’indium ne se trouve que rarement sous forme de minéral. Il est plus généralement obtenu comme co-produit de la métallurgie du zinc.
Numéro atomique | Masse atomique | Configuration électronique | Structure cristalline | Rayon métallique pour la coordinence 12 |
49 | 114,82 g.mol-1 | [Kr] 4d10 5s2 5p1 | quadratique de paramètres a = 0,3253 nm et c = 0,4956 nm | 166,3 pm |
Masse volumique | Dureté | Température de fusion | Température d’ébullition | Conductibilité électrique | Conductibilité thermique | Solubilité dans l’eau |
7,30 g.cm-3 | 1,2 | 156,61°C | 2 080°C | 11,6.106 S.m-1 | 81,6 W.m-1.K-1 | insoluble |
Électronégativité de Pauling | pKa : Inaq3+ /InOHaq2+ | pKs : In(OH)3 |
1,78 | 4,4 | 33,2 |
Potentiels standards :
In3+ + 2e = In+ | E° = -0,43 V |
In3+ + 3e = In(s) | E° = -0,34 V |
In+ + e = In(s) | E° = -0,18 V |
Indium cristallisé :
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Indium gazeux :
|
La teneur moyenne de l’écorce terrestre est de 0,2 ppm.
Il n’y a pas de gisements propre d’indium, celui-ci étant principalement co-produit par la métallurgie du zinc. En effet, il est présent, en solution solide, dans le principal mineral de zinc, la sphalérite, sulfure de zinc, ZnS, appelée également blende. La teneur en indium d’un gisement de zinc peut atteindre 100 ppm. Lors du traitement des minerais de zinc, il accompagnera celui-ci pendant la concentration du minerai et le grillage des concentrés obtenus jusqu’aux opérations, appelées raffinage, de purification. Celles-ci ont principalement lieu par hydrométallurgie. Voir le chapitre consacré au zinc.
De l’indium est également récupéré lors des métallurgies du cuivre et de l’étain, mais cela représente moins de 5 % de la production primaire d’indium.
Divers procédés hydrométallurgiques, pyrométallurgiques ou combinant les deux sont employés.
Lors du traitement hydrométallurgique, après grillage, des concentrés de zinc, l’indium, sous forme d’oxyde, avec le plomb et les métaux précieux, se retrouve dans le résidu d’une première lixiviation à l’acide sulfurique, appelée lixiviation neutre.
Ce résidu peut être traité par hydrométallurgie à l’aide d’une lixiviation à l’acide sulfurique concentré et chaud afin de dissoudre l’indium. Il peut être également traité par pyrométallurgie, selon le procédé Waelz, dans un four tournant, en présence de coke. L’indium est dans ce cas récupéré dans les fumées et mis en solution.
Quel que soit le procédé, une série de purifications, par cémentation, extraction par résines échangeuses d’ions ou solvants organiques, électrolyses extractives, est mise en œuvre pour obtenir, par électrolyse, de l’indium impur à la cathode.
Une purification finale est réalisée par électrolyse à anode soluble. L’indium impur est placé à l’anode et se dépose à la cathode, en éliminant les impuretés qui forment des boues d’électrolyse.
Lors du traitement pyrométallurgique de concentrés de plomb et de zinc, l’indium est récupéré lors des opérations de purification du plomb, voir le chapitre plomb.
Seulement une partie des raffineries de zinc récupère l’indium contenu dans les concentrés miniers. La part récupérée est estimée à 35 %.
Productions métallurgiques, en 2019. Monde : 760 t, Union européenne : 70 t.
Chine | 300 | France | 50 | |
Corée du Sud | 240 | Belgique | 20 | |
Japon | 75 | Pérou | 10 | |
Canada | 60 | Russie | 5 |
Source : USGS
La production métallurgique comprend une production primaire, à partir de concentrés miniers, mais aussi secondaire, à partir du recyclage.
Les principaux pays producteurs d’indium sont les principaux pays producteur de zinc raffiné, l’indium pouvant provenir de concentrés miniers importés, ce qui est le cas de la France, ou du recyclage, ce qui est le cas de la Belgique.
Réserves minières : estimées, en 2013, dans le monde, à 15 000 t, d’après celles de zinc.
Chine | 10 400 | Canada | 180 | |
Pérou | 480 | Russie | 80 | |
États-Unis | 200 |
Source : NREL
Le recyclage concerne principalement l’indium utilisé pour la production d’écrans plats. Lors du dépôt en couches minces d’ITO, seulement une partie, soit environ 30 %, de l’indium utilisé se retrouve sur le substrat. Le reste, 70 %, est récupéré à l’intérieur de la chambre de pulvérisation et est recyclé.
Le recyclage a porté, en 2017, sur 1002 t, sur un total de production de 1 722 t, soit un taux de recyclage de 58 %. Il se pratique principalement au Japon.
En 2019.
A Auby (59), dans sa raffinerie de zinc, Nyrstar récupère, depuis 2007, de l’indium dans des concentrés renfermant 25 % d’indium, qui, depuis 2012, sont traités sur place pour donner de l’indium à 99,998 % de pureté. Par ailleurs la production de zinc de la raffinerie d’Auby a été de 155 200 t. En novembre 2015, un incendie dans l’atelier de cémentation de l’indium a entraîné l’arrêt de la production qui a repris début 2017. La capacité de production est de 48 t/an.
La France avait été, jusqu’en 2002, avec 65 t/an, le deuxième pays producteur d’indium, juste après la Chine. La production provenait de la raffinerie de plomb-zinc de Metaleurop à Noyelles-Godault qui a fermé en novembre 2002. Cette fermeture s’était traduite par une brusque montée du cours de l’indium. Cette raffinerie traitait des minerais de plomb-zinc selon un procédé pyrométallurgique.
Production : en 2015, la production avait été de 41 t.
Commerce extérieur : en 2019.
Consommations, en 2017. Monde : 1 682 t, dont, en 2019, 110 t aux États-Unis.
Secteurs d’utilisation : dans le monde, en 2013.
Films minces d’ITO | 89 % | Composés chimiques | 4 % | |
Soudage et alliages | 4 % | Semi-conducteurs | 2 % |